La conception du coffrage doit permettre son indéformabilité face à la poussée du béton et à la pression constante qu’elle entraîne.
Les charges qui agissent sur le coffrage
Lors de la
mise en oeuvre du béton, différentes charges agissent sur le coffrage. Elles sont constituées généralement par le
poids de l’armature, du béton frais et du coffrage. D’autres facteurs peuvent aussi entraîner des surcharges pendant la construction de l’ouvrage.
Ces charges sont supportées par le coffrage jusqu’à ce qu’elles soient reprises par la structure elle-même. Ainsi, le moule doit être conçu pour lui permettre d’assumer ces pressions. Cette conception prend en compte le comportement du béton, le transport, ainsi que la manutention du coffrage.
La poussée du béton sur le coffrage
Le béton frais ne se comporte pas comme du solide, car il ne peut pas tenir tout seul. Par ailleurs, il ne s’étale pas comme un liquide. La pression exercée sur le coffrage est due :
- À la poussée du béton frais ;
- À son écroulement ;
- À l’effet de calotte à sa base.
La poussée du béton frais produit différents effets sur le coffrage. Le béton engage le moule à l’horizontal. Par ailleurs, cette poussée entraîne le basculement du coffrage, car il n’existe de résultante qui s’applique en son pied. Le coffrage ne devient stable qu’après compensation de ces effets par les ancrages.
Les facteurs impactant sur la poussée du coffrage
Différents facteurs influent sur la poussée du coffrage. Il en est ainsi de la
hauteur du béton à couler. Sa pression est nulle au sommet, mais augmente proportionnellement jusqu’au fond du coffrage. Cette pression est restreinte grâce à la maniabilité du béton frais.
La vitesse de coulage est aussi un facteur influant sur la poussée. Une forte pression s’exerce sur le coffrage si ce rythme est élevé. Dans ce cas, le béton aura le comportement d’un liquide agissant fortement sur les parois du coffrage.